PROJET : « Renforcement de la santé de la reproduction des adolescents/jeunes dans la commune de Sébougou »
BUDGET : 48 976 200 FCFA PARTENAIRE FINANCIER : ICCO – Coopération « Organisation Non Gouvernementale-Néerlandaise» |
ZONE D’INTERVENTION DU PROJET : 10 villages de la commune de Sébougou (Sébougou, Sékôrô, Dougoukouna, Banankoroni, Banankoroni Wèrè, Mèle Wèrè, Bambougou Wèrè, Sando-Sido, Togo et Tamazodaga
OBJECTIF GLOBAL : « Améliorer la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents de la commune de Sébougou»
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES :
Effet 1 : La proportion des jeunes filles mariées à moins de 18 ans dans la commune de Sébougou a baissé de 50% de Juin 2015 à Décembre 2016. Effet 2 : Au moins 80% des 4000 adolescents et jeunes de 10 à 24 ans touchés par le programme adoptent des comportements à moindre risque (utilisation systématique de préservatif, utilisation de méthodes modernes de PF, recherche de conseils/soins auprès de services de santé, report du premier rapport sexuel).
RÉSULTATS ATTENDUS :
Extranet 1.1: 2000 parents/leaders (hommes et femmes) ont acquis les connaissances, compétences et attitudes nécessaires qui les motivent à déconseiller et abandonner la pratique du mariage précoce des jeunes filles.
Extranet 1.2:2000 jeunes (filles et garçons) ont acquis des compétences et attitudes nécessaires les amenant à manifester leur opposition à la pratique du mariage précoce.
Extrant 2.1 :4000 jeunes/ado(en couple ou non) ont acquis des connaissances, attitudes et compétences nécessaires à l’appropriation de leur santé de la reproduction avec une prise de décisions plus accrue, leur permettant de préserver leur santé sexuelle et reproductive
Extrant 2.2 :Les 2 CSCom, le Centre de Traitement Ambulatoire de Walé offrent des services de santé de la reproduction de qualité adaptés aux jeunes/ado.
Extrant 2.3 :Le centre culturel Korè intègre la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes/ado dans ses activités.
PRINCIPALES STRATÉGIES :Création d’un environnement social et politique favorable Repose sur 2 volets : Donner à certains leaders locaux (notamment les élus, les responsables religieux et traditionnels ouverts) Promouvoir la constitution de coalitions d’associations, de mouvements de jeunesse et de femmes en vue de la réalisation d’objectifs communs, et les aider à intégrer la santé sexuelle et de la reproduction à leurs activités. IEC pour le changement de comportements des adolescents et jeunes repose sur 4 volets : Habilitation des adolescents et jeunes : Il s’agira de doter les jeunes et les adolescents d’aptitudes (life skills) leur permettant de faire face aux défis de la vie, faire des choix, et prendre des décisions responsables et appropriées ;L’éducation par les pairs sera privilégiée afin de faciliter les contacts et les échanges entre les cibles du projet. Les milieux scolaires et non scolaires seront concernés ;L’offre des services de counselling : des services de counseling seront mis en place à travers le centre de traitement ambulatoire de Walé qui dispose de ressources humaines compétentes, afin de prendre en charge les jeunes sur le plan psychologique et émotionne ;La communication de masse : elle sera également une approche utilisée en vue d’atteindre le plus de cibles dans la zone. Les services de la radio locale seront sollicités, ainsi que le centre culturel Korè qui organisera des journées de réflexion sur le rôle de la culture dans la promotion de la santé de la reproduction ;Accès des jeunes aux services de Santé de la reproduction de qualité, il repose sur :Le renforcement de capacité des agents ;L’offre de services en stratégies mobiles
PRINCIPALES ACTIVITÉS : Le renforcement des capacités des acteurs sur la santé des jeunes et adolescents et le mariage précoce avec ses impacts, L’organisation des actions plaidoyers auprès de la nouvelle équipe municipale ;L’organisation des cadres de concertations entre les chefs traditionnels et religieux de la commune ;La dotation des CSCom et le Centre Walé en petits matériels et consommables ; L’organisation de 15 stratégies mobiles (dépistage VIH, counseling, prise en charge psychologique, planning familial) ;L’organisation de rencontres intergénérationnelles au centre culturel Korè ;L’organisation d’ateliers de réflexion sur les valeurs, les coutumes, les traditions comme leviers éducatifs des jeunes ; L’organisation de concours culturels portant sur la santé de la reproduction entre les dix villages de la commune ; L’organisation de la tournée de la troupe championne dans 5 villages ;L’organisation de séances de sensibilisation « Korè baro » sur la santé de la reproduction.
PRINCIPAUX RÉSULTATS ATTEINTS : La signature de toutes les conventions entre le projet et ses partenaires ;La mobilisation communautaire autour du projet;Participation de l’ensemble des 17 conseillers pour la première fois autour de la question du « mariage précoce des filles » lors de la journée de plaidoyer (voire leur clairvoyance et pertinence du sujet et qualité des interventions) ;L’engouement créé par le projet au sein des associations de femmes et de jeunes, auprès des adultes/relais, PE, et enseignants/encadreurs etc. et leurs participations effectives aux activités du projet ;L’intégration effective des animateurs au sein des communautés qui est visible (constats des missions de suivi/supervision) ;La convergence des idées entre leaders religieux musulmans et chrétiens (majorité) sur la question du « mariage précoce » lors de la journée de concertation ;La synergie d’information entre les DTC et Sages-femmes des deux CSCOm couverts par le projet. Les recueils des témoignages racontés : Mr. le Maire de commune de Sébougou : « Je remercie l’ONG-Walé, au nom de toute ma commune, ainsi que ses partenaires techniques et financiers du présent programme. Natif du village de Sékoro, cité très ancré dans la tradition et village de référence du Royaume bamanan de Ségou, faisant référence aux descendants de Mamary Biton COULIBALY, même en tant qu’élu et en charge de la gestion de la commune, avait des doutes quant à l’approche et questions à soulever sur lemariage précoce des filles ! Et la première fois que je me suis le plus senti à l’aise, c’est lorsque les femmes et les jeunes se sont appropriés la question ! Et disposés pour accompagner le projet. Sinon toucher à priori à la question était tabou pour un élu. Walé m’a enlevé une grosse épine du pied mais encore d’autres maux restent à traiter…» Mme le Maire de commune de Sébougou (1ère Adjointe) : « Le mariage précoce des filles est une réalité de ma commune ! En plus de la question cruciale des MGF ! Et moi en tant qu’autochtone de la contrée et femmes leaders/élus, les hommes ont une autre perception sur ma personne aujourd’hui ! Car opposée carrément à toutes les formes de VBG ! Mais actuellement ma plus grande satisfaction est la présence des PE et relais formés en plus des agents de l’ONG-Walé dans ma commune pour enfin, sensibiliser à l’abandon de certaines pratiques traditionnels et ses conséquences ». Une PE du poste de Sékoro : «De la formation reçue à aujourd’hui, j’ai aidé 2 jeunes filles à s’enfuir pour échapper à la pratique traditionnelle : le mariage précoce surtout des filles. Si jamais on se rendait compte de ma bévue, je serais mis dehors, c’est à dire chassée sûrement de ma famille ! Mais je ne regrette rien de cela ou du moins je pense que j’ai rendu service aux deux filles et à leurs parents. Car toutes les deux ont abandonné l’école à cause des fiançailles précoces ! D’ailleurs aucune d’elle n’était consentante ! Mais s’éloigner aussi n’est pas sûrement la solution indiquée!» Le conseiller du maire : « Depuis le lancement du projet jusqu’à nos jours, deux (02) mariages précoce rejetés par la mairie l’un 15 ans et l’autre 16 ans. Mais celle qui avais 16 sa maman est venue à l’instant du mariage, que le mariage de 16 ans ce fait avec l’autorisation des deux parents biologiques, et le Maire répond : Oui c’est vrai mais on n’a pas reçu aucun acte pour 16 ans. Et puis elle affirme que sa fille a plus de 16 ans parce qu’elle ne voulait pas dire qu’elle a falsifié l’acte de la fille. Le maire l’a dit d’amener l’original de son acte de naissance et la fille avait 21 ans, donc on a célébré le mariage. Mais celle de 15 ans on a refusé qu’ils peuvent aller célébrer le mariage religieux mais ce qui la mairie jusqu’à 18 ans. Le chef de village de Tamazodaga : « Personnellement, je suis réfractaire à la question que les PE et relais abordent qui est notre culture et tradition ! Mais par la force des choses mon village est très heureux ! Car depuis plusieurs années mon village est resté à l’écart de beaucoup de choses en plus ! A cause de sa situation géographique et souvent inaccessible ! Mais aussi à cause de mes convictions personnelles ! Mais voici que pour la première fois j’ai discuté chaudement et à bâton rompu avec l’animateur en charge de superviser mon village accompagné d’un conseiller sur le projet qui touche une question très sensible et une pratique courante, la question du mariage précoce et ses conséquences! ». Selon le Directeur du premier cycle de l’Ecole de Banancoroni :« Le programme SRDS-AJ nous a beaucoup aidé surtout entre nous les directeurs et les enseignants. Ce que j’ai constaté ici dans les villages avoir deux écoles dans la même cour c’est-à-dire deux directeurs d’écoles ce n’est pas facile, mais grâce à l’implication des directeurs et enseignants à la formation, certaines activités du programme comme le dépistage volontaire, le concours communal de santé de la reproduction et la tournée de la troupe championne dans les villages. On parvient à se mettre au même point. Plus encore les frais de motivation donner par les animateurs aux élèves et enseignants, on sait compromis comme chaque frais de motivation chacun cotise pour donner souffle aux élèves en difficulté. Comme ici à Banancoroni certains élèves viennent à l’école sans manger ni de chaussure et même pour certaines fournitures données par les parents. Donc ces motivations combles beaucoup de vide à l’école surtout à banancoroni. Enseignant de Sando-Sido : « Vraiment on ne cesse de remercier ONG walé pour son intervention à sando-sido, les élèves ne savaient pas comment conseiller/orienter les autres élèves. On peut dire que le programme à renforcé la pédagogie de l’école de sando-sido car les élèves exposent facilement les leçons et les questions de sexualités qui n’étaient pas du tout facile. Et c’est grâce aux frais de motivations qu’on parvient à faire des culinaires de qualités, Merci ONG walé». Relais de Sékôrô : « Je suis fier, les formations, causeries, les sensibilisations qu’on a mené avec le programme. Je peux dire haut et fort que le mariage de Sékôrô à beaucoup baissé cette année, on à célébré plus de 22 mariages des jeunes pas moins de 18 ans et c’est grâce au programme mariage précoce des jeunes »